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Le goût des livres
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13 novembre 2009

Mon père n'est pas mort à Venise

Sophie_Poirier

"Marianne découvre parmi les archives de son père un étrange carnet. Il contient des pages entières d'avis de recherche découpés dans des journaux. Avec ces filles perdues qu'il faut bien retrouver, cela devient aussi l'histoire de Marc, le détective engagé par Marianne. Et puis il y a les pères, partout. Comme des ombres inquiétantes. Ces pères qui ont traversé 68 et qui n'ont transmis à leurs enfants, pour se défendre, qu'un certain goût de la liberté." (présentation de l'éditeur).

Voici le deuxième roman de Sophie Poirier, dont j'avais beaucoup apprécié   "la libraire a aimé". J'ai retrouvé le ton qui m'avait tant plu, une certaine mélancolie, des personnages aux vies pas très flambantes mais tellement attachants. Du moins pour Marianne et Marc, parce que le père apparaît nettement moins sympathique, amateur de chair fraîche, revendiquant une entière liberté, mais s'intéressant très peu à sa progéniture. Un vieil égoïste quoi ..

J'ai suivi avec inquiétude et intérêt l'enquête de Marc sur les filles disparues. C'est surtout le prétexte a dresser un portrait des pères soixante-huitards, qui n'ont pas transmis grand'chose à la génération suivante. Il y a de très belles pages sur ce thème là à la fin du roman.

"Il fallait taire le moment où ils avaient dit à leurs enfants : "deviens qui tu veux". Soit il ne supportaient pas de les voir pousser, sauvages, et alors ils avaient tenté de les ranger dans des cases. Soit ils les avaient encouragés à être, sauvages, et alors ils ne supportaient pas de s'être eux-même rangés dans les cases. Il y avait de la punition dans l'air. Avec les punis, des coupables.

Autrefois les hommes, et la solidité des métiers, organisaient la vie de tous. Puis ils sont devenus les premiers chômeurs, les premiers divorcés, et maintenant les premiers à mourir, nos pères se désagrégaient, incapables de montrer la route".

Le métier de Marianne est "super-contrôleuse" à la SNCF (elle contrôle les contrôleurs !). Existe-t'il en vrai ce métier ?  C'est l'occasion de têtes de chapitres originales : "ouverture de secours" "rappel alarme" etc ...

Un deuxième roman plus élaboré, qui confirme que Sophie Poirier est un auteur à surveiller ..

L'avis de Liliba

Le blog de Sophie Poirier, connue sous le pseudo de Ficelle

Mon père n'est pas mort à Venise - Sophie Poirier - Ana Editions

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Commentaires
A
@ Liliba : le sujet est plus personnel aussi. Je compte bien lire le troisième également et j'aime bien son blog.
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L
J'ai lu les deux premiers et lirai le troisième avec joie, je trouve que Sophie-Ficelle a muri entre ses deux livres, le deuxième est plus dense, plus profond que le premier, plus "fini", mais on y retrouve son écriture légère qui m'avait beaucoup plu. Et en plus, je ne la connais que par blog interposé, mais elle est très sympa (pas le cas de tous les auteurs !!!)
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A
@ Véro : de rien !
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L
Ok ! Merci !! :-D
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A
@ Keisha : il va partir chez toi lundi ou mardi ..<br /> <br /> @ Manu : je le fais voyager, si tu veux, tu pourras toujours me le demander.<br /> <br /> @ Alex : à toi de voir ..<br /> <br /> @ Véro : tu seras deuxième après Keisha.
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