Chroniques birmanes
Après une première lecture de Guy Delisle, je ne pouvais pas en rester aux "Chroniques de Jérusalem", je me suis donc procurée ces chroniques birmanes parues précédemment. Même principe, l'auteur accompagne sa femme qui travaille pour MSF. A cette époque, seul le petit Louis était né, c'est donc à trois qu'ils font le voyage.
J'ai retrouvé le même plaisir de découvrir un pays particulièrement fermé avec le regard de Guy Delisle, d'abord l'installation laborieuse, la recherche d'un appartement, des endroits où trouver les produits de première nécessité, chercher une logique dans une société où la censure surgit partout, surtout là où on ne s'y attend pas.
Bien sûr, la découverte est limitée dans la mesure où l'auteur gravite plutôt dans un milieu d'expatriés, les contacts avec la population n'étant ni aisés, ni souhaités. Par ricochet, nous en apprenons aussi beaucoup sur la manière de fonctionner d'une association humanitaire sur le terrain.
Ce que j'aime c'est la curiosité de l'auteur, toujours prêt à entrer en contact ou à expérimenter ce qui se présente. Ici, trois jours de méditation dans un monastère boudhiste, ce qui est bien loin de son univers habituel.
Le trait de crayon m'a paru plus net que dans "chroniques de Jérusalem" peut-être le style architectural s'y prêtait-il mieux, mais ce n'est malgré tout pas mon style préféré en dessin. Peu importe, je continuerai avec l'auteur, le contenu compense largement.
L'avis d'Antigone Athalie Cathe Enna Hélène Noukette Saxaoul Theoma
Guy Delisle - Chroniques birmanes - 263 pages
Editions Delcourt - 2007