Bon dimanche
Le Printemps des Poètes est en danger ! Les réductions de crédit drastiques qui s'annoncent ne permettraient pas à cette manifestation unique de continuer. La poésie a déjà une part très réduite dans la littérature et les medias, le but est-il de la faire disparaître complètement ? Pourtant, les poètes ont toujours su capter l'air du temps et un peu plus, leur voix est indispensable. Vous pouvez les aider en faisant une lettre au Ministre de l'Education Nationale. Voir les détails sur leur site ici.
Les mots de la forêt
possèdent la densité des verts.
A la base du ciel,
les montagnes inversent leurs perspectives,
creusent des encriers pour d'invisibles êtres
et les vallées saignent sous la morsure de l'herbe
offrant à la terre leur hémorragie.
Tout parle.
Aux lèvres des pierres,
le veilleur discerne, chant ininterrompu,
la voix des hommes disparus
mêlée à celle des dieux oubliés.
Poème chevillé au corps,
entends ce qui frémit sous le derme du fleuve !
- le langage est tellement plus vaste que le réel -
Chaque mot recèle un nouveau soleil,
lumière au firmament des pages,
tant d'accords inédits,
chair du silence.
Chantal Dupuy-Dunier.
Chaumont-sur-Loire