White Night Wedding
"Jon, professeur quadragénaire, va se marier pour la seconde fois. Thora, sa future épouse est une ancienne élève deux fois plus jeune que lui. Mais ce n'est pas tout rose ... Il y a sa future belle-mère grincheuse qui s'oppose au mariage et lui demande le remboursement d'un prêt avant le jour J. Il y a aussi son projet de golf sur la petit île de Flatey qui ne prend pas forme. Pour ne rien arranger, son témoin est complètement ivre et part en vrille." (Synopsis)
Il y a surtout la personnalité de Jon, égocentrique et indécis. Le film commence par une répétition du mariage qui doit avoir lieu le lendemain. Mais aura-t'il vraiment lieu ? Tout se ligue pour que ce ne soit pas le cas. Des flash-back de la première union de Jon avec Anna nous font comprendre qu'elle a disparu il n'y a pas si longtemps et que tout le monde sur l'île la connaissait bien.
Je ne suis guère allée au cinéma cet été, pas grand chose de vraiment enthousiasmant. J'ai eu envie de tenter ce film islandais et je ne l'ai pas regretté. Il est difficile de le situer dans la production habituelle, j'ai souvent ri franchement, mais il y a aussi des moments désespérés avec Anna, la première femme. Ce qui fait la réussite de cet OVNI loufoque ce sont les personnages qui gravitent autour de Jon, tous bien affirmés : un pasteur, outré d'avoir à célébrer ce mariage, une belle-mère infernale résolue à empêcher la cérémonie, un père dépassé et conciliant, un témoin obèse et alcoolique .. et quelques autres. Vous mélangez le tout et vous avez ce film qui m'a enchantée, plein de jolis moments : des hommes qui chantent en choeur, un enterrement de vie de garçon en plein air lorsque le jour ne se couche pas, des billets de banque qui s'envolent, une robe de mariée s'enfonçant dans l'eau ...
Je m'aperçois que je ne vous ai pas parlé de Thora, la future épouse, la seule à vouloir à tout prix ce mariage. Il finira par avoir lieu dans un lieu très inhabituel et dans un chaos jubilatoire. La dernière scène m'a fait penser qu'elle n'aurait peut-être pas dû y mettre tant d'acharnement, mais je n'en dirai pas plus.
Un peu habituée à la littérature islandaise, j'ai aimé entendre la langue rude et voir les magnifiques paysages de l'île de Flatey où se déroule l'action.
S'il passe dans votre région, allez-y, je vous garantis un bon moment si le mélange doux-amer et un peu de démesure ne vous fait pas peur.
Le scénario est librement inspiré "d'Ivanov" d'Anton Tchekhov.
L'avis de Mélopée
Réalisateur Baltasar Kormakur - Avec Hilmir Snaer Gudnason, Margrét Vihjalmsdottir - 2010