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24 avril 2015

Le vent dans la maison

sans-titre"Après le repas nous avons marché sur la plage. De petits échassiers s'envolaient en nuées pour picorer toujours plus loin, à la limite des vagues. Vous avez dû l'aimer beaucoup, m'a-t'elle fait remarquer. Je lui ai répondu que ce n'était pas une question d'amour, c'était comme un appel à rester ou à poursuivre, sans savoir où cela pouvait me mener, j'ai ajouté que depuis mon accident en Afrique les choses avaient pris pour moi un autre sens, ma raison de vivre était ailleurs, à la fois plus profonde et plus hasardeuse. Je n'ai pas parlé des circonstances dudit accident, encore moins de l'histoire de Bern Atirias, et elle a dû comprendre ma réticence car elle ne m'a plus interrogé". (4e de couverture)

J'ai repris l'extrait de la quatrième de couverture, car pour être franche, je ne sais pas quoi dire de ce roman, à part qu'il ne m'a pas intéressée.

Au début de l'histoire, Hugo, le narrateur, rentre en France après une longue absence. C'est un mot d'Alice, un ancien amour qui le fait revenir, en même temps que la nécessité de vider une maison familiale. Le mot, très sybillin, lui indique seulement qu'Alice va mal. Il apprend qu'elle est dans un établissement psychiatrique depuis un long moment, suite à la mort de sa petite fille.

Quant à Hugo, diplomate en Afrique, il a vécu une épreuve qui l'a changé. Blessé lors d'un guet-apens, il a été soigné par des Touaregs et garde le souvenir tenace d'une femme qui le veillait. Les deux histoires s'entrecroisent. Ce sont donc deux êtres meurtris qui vont essayer de se retrouver.

Est-ce la distance adoptée par l'auteur qui m'a maintenue en dehors de toute émotion ? Le narrateur s'adresse à Alice et non pas au lecteur. Les motivations des uns et des autres me sont restées obscures. Bref, je suis passée complètement à côté. L'écriture n'est pas en cause, elle est exigeante, fouillée, il y a plusieurs strates de lecture, mais voilà ça n'a pas marché. Peut-être trop de folie du côté d'Alice, difficile à saisir.

Je suis d'autant plus déçue que j'avais aimé deux romans précédents de l'auteur "La passion Savinsen" et "La question humaine".

C'est ma participation au mois belge d'Anne et Mina

Le mois belge            Challenge PAL

François Emmanuel - Le vent dans la maison - 188 pages
Le Livre de Poche - 2007

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Commentaires
C
En bon psychiatre ;) François Emmanuel écrit souvent sur l'indicible, l'inexplicable et il peut sembler hermétique. J'aime beaucoup cet auteur, mais je ne peux me prononcer sur ce titre-ci. <br /> <br /> Je pense que Nadège (plus haut dans les coms) semble avoir mordu et bien compris le livre. Voilà qui me poussera à y jeter un œil au moins.
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Z
Je ne connais pas cet auteur et tu ne me donnes pas envie de le lire
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K
Je te fais confiance, pourtant le titre et la couverture laissaient augurer une belle découverte...
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D
on a le droit de dire ouf !! parfois c'est bon de repartir les mains vides
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N
Bon... encore une fois, je vais détonner, mais... "Le vent dans la maison" est mon roman préféré de François Emmanuel. Cela dit, il renferme déjà beaucoup de thèmes qui m'intéressent beaucoup en littérature : le deuil, la maternité (compliquée), les rapports du deuil et de la procréation avec la création artistique. Et là, j'avais tout réuni (le désert, en plus). Je reconnais aussi que j'ai étudié ce texte sous toutes ces coutures et que je l'ai donc trouvé d'autant plus passionnant.<br /> <br /> <br /> <br /> Je reconnais tout de même que ce n'est pas un texte facile à aborder et je comprends qu'on puisse rester à l'écart. Et peut-être que la profondeur de l'intrigue et des personnages ne se ressent qu'après relecture : la construction miroir (presque poupée russe) des deuils : Hugo est une sorte de médiateur entre le monde des vivants et des morts à la fois pour Alice, mais également pour la famille de Ben Atirias. Cependant, on comprend que lui non plus n'a pas réglé tous ses deuils. Du côté d'Alice, j'ai été fascinée par l'enfermement de cette femme, puis ce rapport au corps à travers la danse, qui est l'origine et la fin de tout (mais je ne voudrais pas en dévoiler trop, même si j'ai peu d'espoir que certains se laissent tenter par cette lecture !).<br /> <br /> <br /> <br /> Bon, je pourrais vous en parler pendant des heures, mais je vais arrêter là... ;-)
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