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Le goût des livres
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23 novembre 2018

Point de gravité

CVT_Point-de-gravite_5290

"J'ai l'impression de rêver. Tout est si soudain, paraît si irréel : ma sortie, ces retrouvailles, sans compter ces vagues de souvenirs qui resurgissent, se télescopent, me submergent. Je monte dans sa voiture. A l'intérieur, ça sent le tabac froid et quelque chose qui ressemble à de l'eucalyptus. Le cendrier déborde de mégots de cigarettes, de boules de chewing-gum collées dans leurs emballages. Sur la banquette arrière traînent quelques magazines people, une cartouche de News entamée et un sac à main en cuir blanc".

Loïc sort de prison. A la suite de quel problème a-t'il été incarcéré ? nous ne le saurons qu'à la fin du roman. Une jeune femme l'attend dehors et l'emmène directement au bord de la mer, tout au nord, là ils ont ils tous deux des souvenirs.

Loïc se remémore le passé, l'enfance pas très gaie, puis la rencontre avec Hélène, la naissance de sa petite fille, Manon, sa lumière. Un drame, dont il se sent responsable, va tout lui enlever. L'alcool achèvera d'en faire un quasi-zombie, avalant tout ce qu'il peut jusqu'à ne plus se rappeler de rien au petit matin.

Loïc a mis son métier d'éducateur entre parenthèses, incapable de l'exercer dans l'état où il se trouve, jusqu'au jour où une rencontre fortuite avec une collègue lui permet de revenir. Mais hanté par le souvenir de Manon, pourra-t'il tenir sa place auprès d'enfants diversement fracassés par la vie ?

Deux thèmes se dégagent de ce roman. Celui de la perte et du deuil impossible à faire pour Loïc et d'autre part, l'amour qu'il a de son métier et des gosses dont il s'occupe, aux réactions aussi imprévisibles que les siennes.

Le métier d'éducateur est rarement évoqué dans les romans et il est montré ici sans angélisme, dans sa réalité brute, avec ses hauts et ses bas. La fragilité de Loïc ne va pas faire bon ménage avec l'exigence du quotidien et on tremble en sentant venir les problèmes.

Une histoire que l'on suit avec une certaine anxiété, tant Loïc apparaît comme une marmite dont le couvercle est toujours sur le point de sauter, débordé par des sentiments contradictoires .. 

Un roman qui confirme le bien que j'avais pensé du précédent recueil de nouvelles ici

A noter qu'il est sorti une première fois en 2014. Il vient d'être réédité par les Editions du Jasmin.

L'avis de Cathulu Clara

Ludovic Joce - Point de gravité - 153 pages
Editions du Jasmin - 2018

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Commentaires
C
Je ne connais pas Agathe Raisin et je m'immisce aussi dans la conversation ! Mais il vaut mieux lire un livre léger quand on est en panne de lecture comme Pascale ( je la comprends) que de ne rien lire du tout ! Ne plus lire, c'est le désert !
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T
ça me tente bien.
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D
pas certaine de craquer j'ai une pile trop prête à l'écroulement <br /> <br /> Je m'immisce dans la conversation sur Agatha Raisin, je l'ai offerte à une ado qui a trouvé ça un rien léger !!! un peu de légèreté c'est bien par moment mais à condition de ne pas tomber dans la facilité totale
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P
C'est sûr qu"Agatha Raisin ce n'est pas de la grande littérature. La comparer à Agatha Christie faut pas pousser.<br /> <br /> Je me suis dit que si ça m'emballait j'aurais toute une série à lire... pas sûre. <br /> <br /> Une éternité que je n'ai pas ressenti le besoin et l'envie urgente de retrouver un livre. Pas depuis HHhH... ça commence à remonter.
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D
Oui, c'est vrai que je n'ai jamais lu, me semble-t-il, de livre sur un tel thème...
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