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16 janvier 2017

Le lac

Document-du-livre-9791092145489-hd-1-21"Ils vinrent le huitième jour - de toute évidence, ils s'étaient contentés de nous reluquer pendant un certain temps, observant un délai de quarantaine nécessaire et tacite, pendant lequel ils évaluaient s'il était innoffensif ou pas de respirer le même air que nous, et dès qu'ils eurent assez pesé le pour et le contre, les trois hommes nous décrétèrent aptes à entrer en contact avec eux".

Nous avions laissé les survivants de Vongozero enfin arrivés au port, c'est-à-dire sur une île aux confins de la Russie et de la Finlande, épuisés par une fuite effrenée dans un pays en chaos total, après l'irruption d'une pandémie balayant toute la population sur son passage.

Voilà onze personnes confinées sur une île minuscule, dans une cabane trop petite, sans aucun confort, avec l'hiver qui est là et l'obligation de tenir avec les maigres vivres qu'ils ont amenées, en espérant survivre jusqu'au printemps et l'arrivée des oies sauvages. 

C'est toujours Anna la narratrice, la compagne de Sergueï, contrariée d'être obligée de cohabiter avec sa première femme et leur fils. Il y a aussi le père de Sergueï et des amis et voisins. La promiscuité, le froid, la saleté, l'absence d'espace et de nourriture, tout est source d'exaspération et de tensions, sans compter l'angoisse du lendemain et l'ignorance de ce que devient le reste du monde.

Avant d'arriver sur l'île, ils ont trouvé un autre groupe de survivants, qui semble s'organiser au bord du lac, loin de tout village. Ils s'entraident a minima, circonspects de part et d'autre. La peur de l'épidémie est toujours là.

Si le premier épisode était mené à un train d'enfer, celui-ci est au contraire très statique. Il ne se passe pas grand chose à part les aspects pratiques de la survie. Apprendre à pêcher sous la glace, se protéger du froid, occuper les enfants. Habitués à une vide citadine et facile, le groupe se retrouve démuni dans la nature, au coeur de l'hiver. De plus, ils n'ont pas grand chose en commun les uns et les autres et les décisions à prendre ne se font pas facilement.

Dans un tel contexte des tragédies sont inévitables et elles surviendront. L'histoire s'emballe un peu dans le dernier tiers et la fin ouverte laisse d'ailleurs présager une suite.

J'ai trouvé beaucoup de longueurs dans ce deuxième épisode et comme dans le premier, j'ai été assez agacée par la narratrice qui ne sait jamais ce qu'elle veut, agit comme si elle n'avait pas de cervelle et provoque des situations catastrophiques. En fait, aucun des personnages n'est très sympathique, ce qui m'a empêchée de me sentir vraiment concernée par l'histoire. C'est dommage, mais je tenais à connaître la suite de Vongozero et je ne regrette pas ma lecture.

Yana Vagner - Le lac - 412 pages
Traduit du russe par Raphaëlle Pache
Editions Mirobole - 2016

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Commentaires
C
L'histoire me plaisait, j'aime bien les huis-clos et ce qu'ils font surgir, mais ta conclusion défrise. Tant pis !
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D
Bonsoir Aifelle, j'avoue que ce genre d'histoire ne m'attire pas. Je passe donc, d'autant plus que je n'ai pas lu le premier. Bonne fin de soirée.
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A
Il me semble avoir noté Vogonzero (ou un truc comme ça), il n'était pas non plus dans mes priorités (la LAL étant aussi conséquente que la PAL :lol: ) mais là tu me refroidis carrément... Je ne me risquerais pas avec le Tome 1 si la suite est décevante...
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U
Bon alors je note qu'il vaut mieux lire le premier et que l'on peut s'abstenir pour celui-ci.
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M
Je passerai mon tour !
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