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Le goût des livres
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21 octobre 2016

Album

Album"Elle avait l'habitude de faire disparaître les cigarettes peu à peu dans sa bouche comme des sucettes. J'y goûtai, elles étaient excellentes et j'en avais mangé deux et demie quand elle se dressa au-dessus de moi, tout ensommeillée, l'air doux avec ses cheveux noirs et lisses descendant jusqu'à la taille ... pour se transformer instantanément en folle à lier, les cheveux tourbillonnant autour du visage comme un nuage noir tandis qu'elle me soulevait du sol et dévalait l'escalier en chemise de nuit, à une telle vitesse que les secousses me donnaient la nausée".

Des chapitres d'une ou deux pages, des histoires sérieuses, amusantes ou décalées, cet album résume l'enfance d'une fillette Islandaise. Nous la suivons de la petite enfance à l'âge adulte. Rien n'est très précis dans ses souvenirs, ce sont des images, des sensations, des fragments et c'est pourtant suffisant pour se faire une idée de son environnement. Les différents hommes qui traversent la vie de sa mère, son presque frère, les déménagements à la campagne, la vie à la ferme, une nouvelle petite soeur, tout est évoqué un peu en vrac.

Elle fait des bêtises, est assez casse-cou et téméraire pour ne pas avoir l'air de se dégonfler auprès des autres. Ses réflexions sur les adultes et ce qu'ils font ne manquent pas de piquant. L'ambiance est un peu étrange, poétique, on a quelquefois de la peine pour elle, mais c'est une petite bonne femme pleine de ressources et de force qui fait face à tout ce qui se présente avec un certain aplomb.

Un livre qui m'a rappelé parfois "Le livre d'un été" de Tove Jansson.

"Ma mère avait un nouveau fiancé et nous nous étions tous installés chez lui : femme, filles et chien, dans une maison individuelle du quartier d'Arbaer. Il ne m'emballait pas du tout et si l'on m'interrogeait sur le nouvel ami de maman, je répondais que c'était un biznessman bedonnant. Je me vengeai d'elle en cessant totalement de prononcer le mot maman ; désormais elle s'appellerait Minerva et je manifestai mon dédain pour le concubin en affichant un visage totalement inexpressif (comme une actrice d'âge mûr dont on disait qu'elle ne souriait jamais de peur d'avoir des rides)."

L'avis de Cathulu

Gudrún Eva Mínervudóttir - Album - 113 pages
Traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson
Pocket - 2016

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Commentaires
M
Je l'ai enfin, il faut juste que je m'y mette !
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E
Je ne sais pas trop si il me fait envie, tu en dis assez peu mais l'idée "d'images" pourrait me plaire.
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L
Il me tente terriblement, la littérature nordique c'est vraiment mon truc 😊
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A
Evoqué en vrac ? Bof.....
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N
Là tu me fais carrément rêver avec cet album d'une enfance islandaise!<br /> <br /> J'ai découvert l'Islande en mai dernier et je suis tombée amoureuse de la beauté sauvage de ses paysages. <br /> <br /> Je veux lire ce livre! <3<br /> <br /> Merci de la découverte Aifelle
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