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1 mai 2015

Le labyrinthe du silence

"Le film se déroule dans les années 50 : c'est l'après-guerre et les Allemands souhaitent oublier le passé et aller de l'avant. Pourtant, un jeune procureur va se lancer dans une quête de vérité et de justice sans concession. Malgré l'opposition sociale et politique, il fera tout pour s'assurer que les Allemands se confrontent à leur passé. L'Allemagne deviendra ainsi le premier pays au monde à poursuivre en justice ses propres criminels de guerre. A travers la quête de ce héros, cette oeuvre nous fait découvrir un chapitre historique peu connu, qui a fondatementalement changé le rapport de l'Allemagne vis-à-vis de son passé. C'est un récit captivant, une lutte sans concession pour la justice, portée avec courage et responsabilité". (Extrait de la note d'intention de production).

J'avoue que j'ignorais l'existence de ce procès de Francfort qui a permis de comprendre dans la globalité le fonctionnement du camp de concentration d'Auschwitz et de cerner les responsabilités individuelles, au delà du simple devoir d'obéissance du soldat.

Le réalisateur a pris le parti d'un mélange de faits historiques et d'une fiction. Le jeune procureur Johann Radmann, né en 1930, découvre avec stupéfaction que d'anciens nazis ont été réintégrés à leurs postes précédents et que ce ne sont pas des cas isolés. Dans ces années là, personne ne veut se souvenir de la guerre ; ceux qui étaient trop jeunes à l'époque ne savent quasiment rien des crimes de leurs aînés. Il va découvrir l'ampleur du problème progressivement et avec l'appui du Procureur Général Bauer entamer une procédure longue et laborieuse.

J'ai trouvé ce film passionnant, d'abord parce que le contexte est bien expliqué, je n'avais pas conscience que l'Allemagne de l'après-guerre avait fait tomber une telle chape de plomb sur les crimes nazis. Ensuite parce que le personnage de Johann Radmann évolue au fil des obstacles qu'il rencontre. On lui met des bâtons dans les roues de tous côtés, administratifs et politiques. Au départ intransigeant, rigide, sûr de savoir où est le bien et où est le mal, la confrontation avec le passé le fait ensuite vaciller, perdre pied et finalement devenir plus tolérant et humain.Il est aidé en cela par un autre personnage, le journaliste Thomas Gnielka, qui a réellement existé, et un rescapé d'Auschwitz.

Le film permet de comprendre également comment tant de responsables de haut niveau ont pu prendre la fuite et échapper à tout châtiment. Cette partie là m'a été plus familière, ayant suivi de nombreux documentaires sur les traques de Simon Wiesenthal. Plusieurs scènes du film sont fortes en émotion, sans jamais tomber dans le pathos et les interprètes sont remarquables.

Un film à voir absolument.

L'avis de Dasola - Un avis détaillé chez Alex

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Réalisateur : Giulio Ricciarelli - 2015
Interprété par Alexander Fehling, André Szymanski, Friederike Becht, Gert Voss

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Commentaires
C
Nous sommes allés voir le film hier soir. C'était à la hauteur des espérances, un film totalement réussi, merci d'en avoir parlé ici.
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P
Les beaux mecs, ça court pas les rues.<br /> <br /> Profitons-en :-)
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M
Oh c'est bien de parler de ce film ! J'ai très envie de le voir... si en plus l'acteur est beau ;-)
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P
Et l'acteur est d'une beauté !!!!<br /> <br /> :-)
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S
Je crois qu'ils en ont parlé sur Inter ce we (quand je faisais la route retour) en parlant du procureur qui découvre qu'au sein même de sa propre famille tout n'est pas clair il me semble. Et même moi qui ne vais pas au cinéma, je suis très tentée, on oublie à quel point c'est courageux et remarquable un pays qui juge ses propres criminels devant le monde. <br /> <br /> Merci pour ce billet Aifelle,
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