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Le goût des livres
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25 février 2014

Week-ends

"Un rien suffit parfois à gâcher un week-end à la campagne. Un simple malentendu sur un parking de supermarché, un mauvais réflexe, et voilà tout se détraque. Rien ne va plus pour Christine. Jean la quitte. Ses amis de toujours, Sylvette et Ulrich, sont un peu moins ses amis. Tout fout le camp. Mais la vie est toujours pleine de surprises. Amours et désamours dans la vie de deux couples, le temps des week-ends" (synopsis).

Le film aurait pu s'appeler "la vie comme elle va". Jusqu'à présent, plutôt pas mal pour les deux couples ; situations apparemment confortables du côté de Paris, maisons de week-end qui se font face à la campagne, au bord de la mer, en Normandie. Amis de longue date, plus de vingt-cinq ans, les rituels sont bien rôdés, on se retrouve chez les uns ou les autres pour partager un repas, un café, une sortie, une fête. Les enfants ont grandi, les copains défilent, bref une vie sympa.

Et puis un beau matin, Jean décide de partir voir ailleurs, la routine, la lassitude sans doute, laissant Christine sous le choc, et un quatuor déséquilibré, ne sachant plus comment se situer. Christine se débat dans le rôle imposé de la laissée pour compte, Sylvette et Ulrich ne savent pas comment l'aider et la situation va les obliger à se poser des questions sur leur propre évolution.

Le résultat aurait pu être banal, mais la réalisatrice a su capter des ambiances et jouer des interractions entre les personnages. Finalement, c'est une vision assez cruelle du couple et de l'amitié, les limites de l'empathie sont vite franchies dans ce monde que l'on pourrait qualifier de "bobo décomplexé" (message privé pour ClaudiaLucia, encore du cinéma où les contraintes matérielles ne se posent guère !). Les petites trahisons, les faux-pas, les revirements, les colères se font jour week-end après week-end.

Le point fort c'est l'interprétation, Karin Viard (Christine) épatante comme d'habitude. Jacques Gamblin (Jean), le personnage le plus énigmatique de l'histoire, sa décision de départ reste assez opaque. Noémie Lvovsky (Sylvette) en copine compatissante et inquiète pour elle-même et enfin Ulrich Tukur (Ulrich) que j'avais déjà apprécié dans "Séraphine". Mention spéciale pour une courte scène où la délicieuse Gisèle Casadessus récite par coeur le poème de Verlaine "Green".

J'ai vu ce film en avant-première il y a 15 jours ; petite déception, j'avais compris qu'il était suivi d'un échange avec Karin Viard et Anne Villacèque, la réalisatrice, en fait, elles sont venues avant la projection le présenter, et le débat avait lieu plus tard, à Fécamp. Karin Viard a fait le conservatoire de Rouen, sa famille est du coin, les embrassades n'ont pas manqué avec sa marraine, ses vieux copains etc .. la célébrité ne lui a pas fait oublier ses origines,ni perdre son naturel !

Le film a été tourné à Bourneville, petit village près d'Etretat, en bord de mer, en haut des falaises. Pour ne rien vous cacher, c'est un lieu où j'aime aller marcher. Pour celles et ceux qui connaissent, de Bourneville, aller à la valleuse du curé, après c'est tout droit jusqu'à Etretat avec vues imprenables sur les falaises. L'ambiance de la campagne normande est très bien rendue, même si l'on ne voit pas assez la mer à mon goût. Pour l'anecdote, le tournage était prévu en mars, en robes légères et pique-niques en plein air. Seulement voilà, l'an dernier il neigeait abondamment en mars, les trains ont été bloqués 48 heures, il a fallu modifier quelque peu les tenues et le scénario. Cette atmosphère de neige et de brouillard ajoute au charme du lieu, l'humidité normande est palpable..

Ce serait tentant de faire une comparaison avec "Lulu femme nue" vu récemment avec Karine Viard. C'est impossible, les thèmes n'ayant rien à voir. Je note juste en passant que c'est encore un film de femme, où les situations sont vues avec finesse et complexité. N'y voyez aucun féminisme exacerbé !

"Week-ends" sortie nationale le 26 Février

Réalisatrice : Anne Villacèque.

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Commentaires
H
La valeuse du curé, oui un beau coin à découvrir ! concernant le film je dois avouer que je n'ai pas trop envie de voir au cinéma -comme dans mes lectures d'ailleurs- des histoires de couples malheureux, des questionnements sans fin sur la vie à deux difficile, voire impossible, etc... Tout dépend de ce qu'on recherche dans l'art, pour ma part je cherche un dépaysement, un charme, une magie...
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V
ma prochaine sortie au ciné sera pour IDA...j'ai hâte qu'il soit à l'affiche à fécamp plage...c'est longggggggggg !
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L
Encore un qui me tente terriblement... Décidement Karin Viard est sur tous les fronts ;0) Mais je ne vais pas me plaindre puisque je l'adore ;0)
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A
Elle a compté dans mon choix aussi, surtout qu'elle venait ...
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E
J'ai vu Lulu qui m'a beaucoup plu alors avec des acteurs comme Gamblain et Viard, je n'hésite pas !!!<br /> <br /> Et les paysages normands des falaises...<br /> <br /> Belle soirée !
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