La cinquième femme
Wallander revient tout juste d'un voyage avec son père à Rome, lorsqu'une nouvelle série de meurtres plus atroces les uns que les autres lui tombe dessus. Il aurait aimé s'attarder sur cette parenthèse italienne où il a enfin eu l'impression de renouer un contact perdu depuis longtemps avec son père, il n'en aura pas le loisir. Son père meurt subitement, le laissant désemparé, tout seul avec des questions qui n'auront plus jamais de réponse.
Mais l'enquête en cours réclame toute son attention et ne lui laisse aucun répit. Trois hommes ont été tués, le premier empalé sur des pieux au fond d'un fossé, le deuxième retrouvé attaché à un arbre dans la forêt, amaigri et étranglé. Enfin le troisième, noyé enfermé vivant dans un sac. Wallander avance à tâtons, effrayé par la montée de la violence dans son pays. Pendant des semaines, lui et ses collaborateurs vont se lancer sur plusieurs pistes, revenant sans cette cesse à la case départ. Les habitants de la région, estimant que la police ne les protège plus, monte une milice citoyenne, ajoutant encore à la confusion ambiante.
Je me suis assez vite passionnée pour l'enquête et ses méandres, nous avons parfois une longueur d'avance sur Wallander comme chez Colombo, et c'est intéressant de voir par quels détours il va arriver aux bonnes conclusions. Il y a des longueurs, l'histoire aurait pu être plus resserrée, mais ce n'est pas très gênant. Mankell utilise les mêmes ingrédients que d'habitude, la personnalité de Wallander, son mal-être chronique, une description de l'évolution de la société suédoise et l'enquête elle-même.
Je suis maintenant bien familiarisée avec son entourage, son équipe, l'arrivée d'une femme dans celle-ci lui a été bénéfique, contrairement à certains de ses collègues, il n'est pas opposé à leur intégration dans la police.
Je suis prête pour le 7e, il est déjà dans ma valise, ce sera une lecture-vacances.
Henning Mankell - La cinquième femme - 655 pages
Editions Seuil - 2000