17 mars 2012
D'infinis paysages
Nous avons beau nous éloigner
le paysage ne nous quitte pas
Qu'il s'ouvre comme un livre d'heures
à chaque levée matinale des arbres
sur les talus
nous le savons en nous lové
si intérieur
qu'il distille sa sève goutte à goutte
dans notre sang
jusqu'à se ramifier
Et si marcher n'était
qu'aller à sa rencontre
pour mieux s'empayser des autres ?
Et si écrire ou lire
n'était que traverser sa vie
comme on traverse un paysage,
Laisser à la neige des pages
le soin de consteller
le silence des marges,
à ces mots simples le pouvoir
de ralentir le coeur,
le pouls de la pensée ?
Gilles Baudry (extrait)
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