
"Les objets qui m'entourent, les ombres qui m'accompagnent murmurent que la décence, c'est poursuivre debout, dans le silence de sa douleur, en épargnant ceux qu'on aime de trop d'humeurs et de désespoir. La canne me soutient encore, je boîte, mais j'avance, et demain n'est pas une hypothèse hasardeuse. Je revois le regard de cet homme qui porte sur son dos un camarade inconscient : un regard empli d'effroi, de terreur et de détermination. Il revient de l'assaut avec d'autres, il a découvert en ce 1er juillet 1916 que rien de sa vie...
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