Jours heureux

L'après-midi, on s'en allait avec l'âne au-delà des Roches Noires, du côté d'Hennecqueville. Le sentier, d'abord, montait entre des terrains vallonnés comme la pelouse d'un parc, puis arrivait sur un plateau où alternaient des pâturages et des champs en labour. A la lisière du chemin, dans le fouillis des ronces, des houx se dressaient ; çà et là, un grand arbre mort faisait sur l'air bleu des zigzags avec ses branches.

Presque toujours on se reposait dans un pré, ayant Deauville à gauche, Le Havre à droite et en face la pleine mer. Elle était brillante de soleil, lisse comme un miroir, tellement douce qu'on entendait à peine son murmure ; des moineaux cachés pépiaient et la voûte immense du ciel recouvrait tout cela.

                                                                                         Gustave Flaubert (un coeur simple)

Photos : Les Roches Noires (août 2009)

Comments

[Aifelle]

@ Kate : il faut choisir ton moment, la balade ne peut se faire qu'à marée basse.

[Kate]

je ne connais pas cet endroit, pourtant pas très loin de l'endroit où j'habite - il va falloir que j'y aille un de ces jours - tes photos sont très réussis, la falaise est beaucoup moins stable qu'un peu plus loin vers le Pays de Caux - bizz

[Aifelle]

@ Marie : et moi çà me fait dire "vivement les beaux jours" !

[Marie]

Avec ces belles photos, tu me donnes des envies de ballades !!!

[Aifelle]

@ Latite : merci, bonne soirée.